Né le 28 juin 1922 à Paris, Henry Galy-Carles résida jusqu’à sa onzième année à Vitry-sur-Seine, puis vint habiter le cinquième arrondissement de Paris. D’abord au 27 de la rue d’Ulm, entre onze et quatorze ans, puis rue Tournefort où il demeure depuis 1936. En 1940, étudiant à la Sorbonne, il est un des fondateurs et membres du bureau de « l’association corporative des étudiants en lettres », réunissant les récalcitrants à la droite fasciste. La même année, il devient l’élève de Charles Dullin, en compagnie de Jacques Dufilo, Alain Cuny et Marcel Mouloudji, ainsi que de Teresa Joriewska, dernière assistante de Stanislavski. En 1941, il entre dans la compagnie du « Rideau des jeunes », créée par Pierre Franck, actuel directeur du théâtre Hebertot, jusqu’au jour où il fallut dissoudre la compagnie, plusieurs artistes et son fondateur étant menacés par le Service du Travail Obligatoire. Il entrera alors à la Bibliothèque nationale, juste au moment de la création du Département de la musique, dont il fera partie. Quelques mois plus tard, il fut obligé de s’enfuir dans le maquis breton où il avait un point de chute sous le nom de Yves Cloarec.
Après la libération de Paris, dont il fut avec Pierre Franck, le « Rideau des jeunes » est reconstitué. En même temps, il devient avec Georges Vitaly et Raymond Hermentier assistant du metteur en scène Pierre Valde (lui-même ancien assistant de Charles Dulin), créateur de « l’école du Théâtre du Temps », où il donnera deux conférences, l’une sur le metteur en scène de théâtre, l’autre sur le dramaturge, au club Violon d’Ingres (où il fut accueilli par Pierre Valde), puis aux « Lundis d’Auteuil ». En achevant ses études universitaires, il sera en même temps professeur par intérim de français, d’Histoire et de latin au collège de Brunoy.
Lorsque le « Rideau des jeunes » sera définitivement dissous, il partira en Italie où il donnera, à Rome même, avec l’accord de l’Ambassade de France, une conférence intitulée « Défense d’une civilisation ». Il y prône la nécessité de faire l’Europe (neuf ans avant le Traité de Rome, il avait alors vingt-cinq ans), puis répètera, dirigé par Vittorio Pandolfi, une pièce de Jean Cocteau et une autre d’Eric Satie pour le Maggio Fiorentino, au Théâtre de la Pergola. En même temps qu’il participera à un festival de poésie dadaïste.
Enfin il rentrera en France, mettant ainsi un terme à sa carrière d’acteur.
En 1952, il donne la priorité à la création littéraire commencée à quatorze ans et devient critique d’art. En 1967, il sera le « Commissaire à la création artistique » au Pavillon français de l’Exposition universelle de montréal. Puis il deviendra membre titulaire de la Commission du 1% au ministère des Affaires culturelles. Il aura la charge d’être l’organisateur de nombreuses expositions dans des galeries privées en France comme à l’étranger, avant d’être nommé Chargé de mission au ministère des Affaires étrangères, service pour lequel il agira comme Commissaire français d’un certain nombre d’expositions étrangères à Paris dans les musées nationaux, tout en donnant des conférences à l’étranger. Trésorier général de la Section française de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art), il en sera élu peu de temps président ; nommé directeur du département des Arts plastiques au ministère des Affaires étrangères, grâce au succès important en Europe, au Maghreb et au Proche-Orient d’une exposition dont il avait été l’organisateur et le Commissaire pour le compte du ministère : « Panorama de l’art français » (1945-1975), qui l’amena dans tous les pays où avait lieu l’exposition pour en faire contrôler l’accrochage et y donner une conférence. Ce qui lui permit de voyager à titre officiel dans le monde, en plus de ses propres voyages sous toutes les latitudes ! Egalement, il représentera la France à la Commission du Conseil de l’Europe pour y organiser l’exposition « Florence et la Toscane sous les Médicis dans l’Europe du XVI e siècle », et il représentera son pays aussi bien en Pologne, en Corée du Sud, qu’en Turquie et en Iran.
Il fut aussi membre du Conseil d’administration de la Cité Internationale des Arts, de la Biennale de Paris, et animateur des Colloques (voir les archives de France-Culture), président ou membre de différents jurys en France et à l’étranger ; membre permanent de l’émission à France-Culture du Forum des arts jusqu’à sa suppression ; vice-président du salon « Grands et Jeunes d’aujourd’hui ».
En 1996, il fut l’organisateur et le Commissaire général à l’UNESCO de l’exposition Cent Peintres vivants de l’école de Paris (1945-1975) pour l’AIAP (association internationale des artistes plasticiens) dont il fut membre du bureau de la section française et maintenant membre d’honneur.
Depuis 2002, il s’adonne uniquement à la littérature, après avoir été également durant vingt ans critique de cinéma. Il est Chevalier des Arts et Lettres ; membre de la société des Gens de Lettres de France (SGDL), de la société des poètes français, de la SCADM ( Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Membre de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres. Membre d’honneur d’Arthémuse.
HENRY GALY-CARLES
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Ci-contre, à droite, la fausse carte d'Henry Galy-Carles, qui fut résistant et recherché par les Nazis.
BARBARA ET HENRY-GALY CARLES
12 rue tournefort
75005 PARIS